Posté : mar. 12 sept. 2006 16:32
Mumu, si tu permets, je vais etaler un ptit coup ma science, pour une fois que je dis quelque chose de serieux ... j'ai officié (couru et réparé)quelques années dans le domaine du VTT, où le matos pouvait dépasser celui utilisé en moto, donc je connais un peu ces petites choses...
Un bon amorto ou fourche doit un tantinet posseder toute une panoplie de reglages:
Précontrainte :
la grosse molette sous le ressort (acier, titane très à la mode), ou les crans pour notre CBF, ou une valve shrader pour le ressort à air.
Pour un ressort métal, quelques tours à partir de la position zéro, soit le moment où le ressort ne bouge plus sur le corps de l'amorto (faire fonctionner plusieurs fois la suspension à vide pour s'en assurer). A partir de cette position, on constate le SAG (enfoncement minimum de la suspension), qui influe sur la capacité de la pétouare à coller au sol, sur une succession de bosses et de creux : c'est en quelque sorte une réserve, qui joue le rôle de ressort négatif (surtout quand il est absent). Le SAG est affaire de goût : certains l'aiment mini, d'autres (comme moi) l'aiment important ; jusqu'à 30% du débattement total.
Détente :
via la petite molette ou une empreinte de vis plate, le plus important des réglages (pour moi) . Il s'agit de la vitesse du rebond, donc du retour. Elle conditionne le maintien du pneu au sol, en relation avec le réglage de la précontrainte (dureté du ressort).
En gros :
- terrain en "tôle ondulée", vitesse rapide, détente rapide (desserrer la molette).
- terrain plutôt cool, vitesse moyenne, détente plus lente (serrer).
Autant dire qu'un amortisseur sans réglage de la détente n'a qu'un intérêt limité, sauf en tombant pile poil sur le bon ressort et la bonne détente, mais la c'est la science fiction, surtout sur notre chère CBF
Compression :
soit la vitesse d'enfoncement de l'amortisseur.
On peut dire qu'elle le durcit (en serrant), au même titre que le réglage de la précontrainte, sans diminuer le débattement.
En général, sur ce genre d'amorto, on la dévisses complètement et on l'oublie, sauf si le ressort est vraiment trop souple, auquel cas elle permettra de limiter la mise en butée sur de gros chocs.
On peut pousser le vice et trouver deux autres reglages, la compression dissocie les vitesses lentes et rapides. Mais là mieux vaut déja avoir parcouru en long et en large toutes les routes et connaitre son matos par coeur, mal règlés ces paramètres ne vous apporteront que des soucis...
On peut ajouter la notion de progressivité d'une suspension, mais cela sera essentiellement généré par la conception du systeme (points de pivot et biellette(s) + amorto), notre CBF (600) est en prise directe, donc on peut aussi faire l'impasse la dessus... sachant aussi qu'un systeme de biellettes isole l'amorto des containtes latérales engendrées par la liaison avec le bras /cadre
Dernier point, une petite règle simple : le contenu de votre porte monnaie évoluera inversement aux nombres de règlages qui apparaissent sur votre bout qui rebondit !
Ouf j'espère ne pas avoir été trop gonflant... mais en résumé vous connaissez ce que "notre" amorto ne sait pas faire
Un bon amorto ou fourche doit un tantinet posseder toute une panoplie de reglages:
Précontrainte :
la grosse molette sous le ressort (acier, titane très à la mode), ou les crans pour notre CBF, ou une valve shrader pour le ressort à air.
Pour un ressort métal, quelques tours à partir de la position zéro, soit le moment où le ressort ne bouge plus sur le corps de l'amorto (faire fonctionner plusieurs fois la suspension à vide pour s'en assurer). A partir de cette position, on constate le SAG (enfoncement minimum de la suspension), qui influe sur la capacité de la pétouare à coller au sol, sur une succession de bosses et de creux : c'est en quelque sorte une réserve, qui joue le rôle de ressort négatif (surtout quand il est absent). Le SAG est affaire de goût : certains l'aiment mini, d'autres (comme moi) l'aiment important ; jusqu'à 30% du débattement total.
Détente :
via la petite molette ou une empreinte de vis plate, le plus important des réglages (pour moi) . Il s'agit de la vitesse du rebond, donc du retour. Elle conditionne le maintien du pneu au sol, en relation avec le réglage de la précontrainte (dureté du ressort).
En gros :
- terrain en "tôle ondulée", vitesse rapide, détente rapide (desserrer la molette).
- terrain plutôt cool, vitesse moyenne, détente plus lente (serrer).
Autant dire qu'un amortisseur sans réglage de la détente n'a qu'un intérêt limité, sauf en tombant pile poil sur le bon ressort et la bonne détente, mais la c'est la science fiction, surtout sur notre chère CBF
Compression :
soit la vitesse d'enfoncement de l'amortisseur.
On peut dire qu'elle le durcit (en serrant), au même titre que le réglage de la précontrainte, sans diminuer le débattement.
En général, sur ce genre d'amorto, on la dévisses complètement et on l'oublie, sauf si le ressort est vraiment trop souple, auquel cas elle permettra de limiter la mise en butée sur de gros chocs.
On peut pousser le vice et trouver deux autres reglages, la compression dissocie les vitesses lentes et rapides. Mais là mieux vaut déja avoir parcouru en long et en large toutes les routes et connaitre son matos par coeur, mal règlés ces paramètres ne vous apporteront que des soucis...
On peut ajouter la notion de progressivité d'une suspension, mais cela sera essentiellement généré par la conception du systeme (points de pivot et biellette(s) + amorto), notre CBF (600) est en prise directe, donc on peut aussi faire l'impasse la dessus... sachant aussi qu'un systeme de biellettes isole l'amorto des containtes latérales engendrées par la liaison avec le bras /cadre
Dernier point, une petite règle simple : le contenu de votre porte monnaie évoluera inversement aux nombres de règlages qui apparaissent sur votre bout qui rebondit !
Ouf j'espère ne pas avoir été trop gonflant... mais en résumé vous connaissez ce que "notre" amorto ne sait pas faire