Ma rencontre avec des sportster Harley Davidson
Posté : mar. 19 mai 2009 02:30
Au hasard d'une errance dans la quelle je me demande où j'en suis dans ma modeste vie de motard englué dans mon quotidien, j'entre nonchalamment dans cette antre sombre qui aiguise ma curiosité depuis mes années d'ado où j'ai vu s'installer cette concession Harley Davidson.
Tout le monde a la mine grave, à croire que y'a pas de fun à rouler en harley. Moi y'a pas de raison, je souris si j'veux.
Il y en a de partout des petites, des grosses, des encore plus grosses, des les bras en l'air, des les pieds devant, des noires, des sombres, des noires encore, ah une orange.
Y'a même une moto comme dans ce film que je regardais y'a belle lurette, des 2 flics à motos dans je ne sais pas quelle ville et comme quoi ils faisaient tout avec et étaient perdus sans leur monture précieuse. Si, si, y'en a même 2 . une 883 authentique police us blanche avec bagagerie véritable "on vient juste de retirer les accessoires de police" m'assure le vendeur qui ne m'a pas laissé une petite minute libre, et une autre derrière le mur , une volumineuse 1450 complète avec encore la sirène et plein de gyrophares bleues devant derrière sur les cotés, les grosses valoches et encore marqué police dessus. Je suis scotché. Que c'est long une moto américaine vue de prés. Mais aussi que c'est gros le nombre qu'il y a marqué dessus ces volumineuses et longues et américaines motos.
blablabla un moment avec le vendeur, aimable par ailleurs, qui accède à ma demande (puisque je suis là) de me faire essayer un sportster 883 basique (c'est l'entrée de gamme chez HD).
Une photocopie de permis plus tard , il me présente les commodo tous noirs même le coupe circuit, avec les clignos un à gauche , un à droite qui s'éteignent tout seuls après la fin de l'inclinaison de la courbe (ça marche vraiment). à part ça y'a rien, rien à toucher et rien à voir sauf juste un rikiki compteur au milieu d'un large guidon noir aux poignées noires. Une clef sur le coté qui pendouille et ça démarre nickel, ça ratatouille pas, au contraire le régime moteur est stable tout de suite (injection électronique, euro3).
Mais un patatoum tatoum patatoum tatoum patatoum tatoum merrRRrrveilleux.
Bon j'enfourche. Je me sens assis sur un tabouret avec un peu de mousse, très droit, les bras en place, décontractés, mes épaules sont relâchées, le buste à peine en arrière, les pieds légèrement avancés, genre peinard .Je débraye (c'est tendre, puis dur, puis tendre dans ma main gauche). J'enclenche le premier des cinq rapports en bas et lache doucement la poignée me méfiant d'un embrayage brutal, finalement savamment étudié pour faire sentir du couple au démarrage (c'est bien réalisé)quand on relache. Tout de suite je teste le frein arrière avant de quitter le parking et ça freine, mince surpris (frein à disque arrière aussi). Immédiatement je suis aussi surpris par ce premier rapport très long et assez doux, qui me permet de dépasser, sans changer de rapport, toute la file de voitures au feu, rouge pour le moment. Puis au vert, le reste suit sans peine. Le sélecteur demande quelques kilomètres pour prendre l'habitude. Je comprend bien que c'est pas fait pour monter dans les tours, qu'il n'y a pas d'ailleurs, sinon le moteur commence à geindre bizarre. Je cherche trouve et regarde le compteur et quoi? 80km/h, c'est tout! Je me cherche un bout de route pour un petite pointe en cinquieme. Pas la place, j'insiste pas, je suis sùr que j'arriverai bien vite à cette limite là, pour cette moto. Je fais le tour de ville conseillé par le vendeur. Mais sans plus. Je ne sens pas la moto, juste quelques vibrations dans la selle et un peuhtt peuhtt peuhtt un peu plus fort à l'accélération.
Ça se conduit bien mais finalement c'est fadasse, c'est lissé, aseptisé. C'en est presque mesquin de livrer si peu du mythe harley. En plus, pas moyen de serrer les cuisses la dessus, on touche des éléments moteur. Les amorto ça va , confort correct , c'est pas raide. Alors oui on me regarde mais quoi d'autre? Je pilote pour moi.
Je retourne déçu, un mythe en danger dans mon esprit.
Je l'exprime au vendeur courtoisement, genre heu c'est bien pour la ville. Il est d'accord.
Quoi? Il est d'accord ! La gravité du mythe en danger prend une autre dimension dans ma tête. Une harley pour la ville, pouahhh! A la réflexion, c'est vrai, c'est un bon scooter à vitesses. Heu sans les rangements- il y viendront peu être.chiche!
Le vendeur sent bien ma déception et m'invite à essayer au dessus, le 1200 sportster.
Harley, c'est parti. Allez, c'est parti.
C'est la même . m.ê.m.e avec un bourrin plus gros. Démarage plus coupleux donc. c'est net.
Par contre la file du feu rouge me montre que rouler à basse vitesse (sur le filet du ralenti) en première donc (des fois qu'il y en a qui suivent pas ou s'endorment à ce stade de la lecture), et bien, c' est impossible sans faire cirer l'embrayage, car les à-coups du moteur sont mal filtrés et sont transmis directement à la roue donc au popotin et au dos, chose non ressentie sur la précédente.
Faut savoir ce qu'on veut mon bon monsieur.
Le couple ressenti au retrogradage est un régal.
Je suis bluffé par la maniabilité de cette moto même à basse vitesse (en gérant l'embrayage). Ça me parait stable, assez agile. Sur celle que j'essaie il y a un guidon "haut" qui tombe très bien en main.
Il y a aussi des amorto courts. aie aie aie ouille ouille ouille. J'ai bien vite regardé un peu mieux où je roulais.
Mais par la suite, ça roule mieux, le rythme est bien plus enlevé. Les 5 rapports ont une allonge que j'ai apprécié.
C'est de la machine qui va aimer rouler. Ça commence à me plaire. Mais pas encore autant d'une Guzzi Stone.
Ha oui, il y a un truc qui donne un allure extra , ce sont les feux arrieres intégrés dans les clignotants. C'est génial !
Ce n'est pas encore cette Harley là qui pourrait me convenir. Manque encore des choses à définir. L'harley commercialement correct, ça ne m'ira pas je crois. Cet esprit les japonaises le font déjà si bien dans leur "répliques".
Et Harley qui propose des roadsters. haha haha.
Ce n'est pas fini.
Je prends congé du patient vendeur rassuré, et me rapproche de ma belle cbf 1000 jaune pearl amber, tellement resplendissante sous les regards fuyant la pénombre de cette antre où j'aurais bien pu me perdre, qui m'attend sans broncher, confiante, et moi m'excusant mentalement de l'avoir lâchement laissée sur un parking infâme peuplé de grosses bottes et de tatouages surchargés sous d'ouverts vêtements de cuir vieillis par de longues chevauchées ventées et humides.
Douceur, efficacité, assurance, sureté,.......
merci
Je vais me coucher, 2h du mat, plein le dos de ce post, demain boulot.
Tout le monde a la mine grave, à croire que y'a pas de fun à rouler en harley. Moi y'a pas de raison, je souris si j'veux.
Il y en a de partout des petites, des grosses, des encore plus grosses, des les bras en l'air, des les pieds devant, des noires, des sombres, des noires encore, ah une orange.
Y'a même une moto comme dans ce film que je regardais y'a belle lurette, des 2 flics à motos dans je ne sais pas quelle ville et comme quoi ils faisaient tout avec et étaient perdus sans leur monture précieuse. Si, si, y'en a même 2 . une 883 authentique police us blanche avec bagagerie véritable "on vient juste de retirer les accessoires de police" m'assure le vendeur qui ne m'a pas laissé une petite minute libre, et une autre derrière le mur , une volumineuse 1450 complète avec encore la sirène et plein de gyrophares bleues devant derrière sur les cotés, les grosses valoches et encore marqué police dessus. Je suis scotché. Que c'est long une moto américaine vue de prés. Mais aussi que c'est gros le nombre qu'il y a marqué dessus ces volumineuses et longues et américaines motos.
blablabla un moment avec le vendeur, aimable par ailleurs, qui accède à ma demande (puisque je suis là) de me faire essayer un sportster 883 basique (c'est l'entrée de gamme chez HD).
Une photocopie de permis plus tard , il me présente les commodo tous noirs même le coupe circuit, avec les clignos un à gauche , un à droite qui s'éteignent tout seuls après la fin de l'inclinaison de la courbe (ça marche vraiment). à part ça y'a rien, rien à toucher et rien à voir sauf juste un rikiki compteur au milieu d'un large guidon noir aux poignées noires. Une clef sur le coté qui pendouille et ça démarre nickel, ça ratatouille pas, au contraire le régime moteur est stable tout de suite (injection électronique, euro3).
Mais un patatoum tatoum patatoum tatoum patatoum tatoum merrRRrrveilleux.
Bon j'enfourche. Je me sens assis sur un tabouret avec un peu de mousse, très droit, les bras en place, décontractés, mes épaules sont relâchées, le buste à peine en arrière, les pieds légèrement avancés, genre peinard .Je débraye (c'est tendre, puis dur, puis tendre dans ma main gauche). J'enclenche le premier des cinq rapports en bas et lache doucement la poignée me méfiant d'un embrayage brutal, finalement savamment étudié pour faire sentir du couple au démarrage (c'est bien réalisé)quand on relache. Tout de suite je teste le frein arrière avant de quitter le parking et ça freine, mince surpris (frein à disque arrière aussi). Immédiatement je suis aussi surpris par ce premier rapport très long et assez doux, qui me permet de dépasser, sans changer de rapport, toute la file de voitures au feu, rouge pour le moment. Puis au vert, le reste suit sans peine. Le sélecteur demande quelques kilomètres pour prendre l'habitude. Je comprend bien que c'est pas fait pour monter dans les tours, qu'il n'y a pas d'ailleurs, sinon le moteur commence à geindre bizarre. Je cherche trouve et regarde le compteur et quoi? 80km/h, c'est tout! Je me cherche un bout de route pour un petite pointe en cinquieme. Pas la place, j'insiste pas, je suis sùr que j'arriverai bien vite à cette limite là, pour cette moto. Je fais le tour de ville conseillé par le vendeur. Mais sans plus. Je ne sens pas la moto, juste quelques vibrations dans la selle et un peuhtt peuhtt peuhtt un peu plus fort à l'accélération.
Ça se conduit bien mais finalement c'est fadasse, c'est lissé, aseptisé. C'en est presque mesquin de livrer si peu du mythe harley. En plus, pas moyen de serrer les cuisses la dessus, on touche des éléments moteur. Les amorto ça va , confort correct , c'est pas raide. Alors oui on me regarde mais quoi d'autre? Je pilote pour moi.
Je retourne déçu, un mythe en danger dans mon esprit.
Je l'exprime au vendeur courtoisement, genre heu c'est bien pour la ville. Il est d'accord.
Quoi? Il est d'accord ! La gravité du mythe en danger prend une autre dimension dans ma tête. Une harley pour la ville, pouahhh! A la réflexion, c'est vrai, c'est un bon scooter à vitesses. Heu sans les rangements- il y viendront peu être.chiche!
Le vendeur sent bien ma déception et m'invite à essayer au dessus, le 1200 sportster.
Harley, c'est parti. Allez, c'est parti.
C'est la même . m.ê.m.e avec un bourrin plus gros. Démarage plus coupleux donc. c'est net.
Par contre la file du feu rouge me montre que rouler à basse vitesse (sur le filet du ralenti) en première donc (des fois qu'il y en a qui suivent pas ou s'endorment à ce stade de la lecture), et bien, c' est impossible sans faire cirer l'embrayage, car les à-coups du moteur sont mal filtrés et sont transmis directement à la roue donc au popotin et au dos, chose non ressentie sur la précédente.
Faut savoir ce qu'on veut mon bon monsieur.
Le couple ressenti au retrogradage est un régal.
Je suis bluffé par la maniabilité de cette moto même à basse vitesse (en gérant l'embrayage). Ça me parait stable, assez agile. Sur celle que j'essaie il y a un guidon "haut" qui tombe très bien en main.
Il y a aussi des amorto courts. aie aie aie ouille ouille ouille. J'ai bien vite regardé un peu mieux où je roulais.
Mais par la suite, ça roule mieux, le rythme est bien plus enlevé. Les 5 rapports ont une allonge que j'ai apprécié.
C'est de la machine qui va aimer rouler. Ça commence à me plaire. Mais pas encore autant d'une Guzzi Stone.
Ha oui, il y a un truc qui donne un allure extra , ce sont les feux arrieres intégrés dans les clignotants. C'est génial !
Ce n'est pas encore cette Harley là qui pourrait me convenir. Manque encore des choses à définir. L'harley commercialement correct, ça ne m'ira pas je crois. Cet esprit les japonaises le font déjà si bien dans leur "répliques".
Et Harley qui propose des roadsters. haha haha.
Ce n'est pas fini.
Je prends congé du patient vendeur rassuré, et me rapproche de ma belle cbf 1000 jaune pearl amber, tellement resplendissante sous les regards fuyant la pénombre de cette antre où j'aurais bien pu me perdre, qui m'attend sans broncher, confiante, et moi m'excusant mentalement de l'avoir lâchement laissée sur un parking infâme peuplé de grosses bottes et de tatouages surchargés sous d'ouverts vêtements de cuir vieillis par de longues chevauchées ventées et humides.
Douceur, efficacité, assurance, sureté,.......
merci
Je vais me coucher, 2h du mat, plein le dos de ce post, demain boulot.
