Une fois n'est pas coutume, me voici détenteur à mon tour de ma première chutalakon avec Mimille!
L'avant-dernier jour de notre périple combiné, chemin de Stevenson (Ma chérie et mon poto)-tournicotage montagnard (bibi), et après des centaines de bornes viroleuses de montagne, chargé comme un... âne, ou pas chargé du tout (les deux jours passés avec les potos en Cévennes)sans un souci aucun jusqu'alors, l'avant-dernier jour donc, v'là-t-y pas que je m'arrête dans un p'tit bled des Cévennes pour prendre mon p'tit déj en solitaire, comme tous les matins. Obligé de me garer en dévers, y a rien de plat dans le bled. Un beau dévers! J'y vais doucement. C'est vraiment juste pour la béquille! Retour de p'tit déj. Avec tout ce que ma chérie et mon pote me font transporter en plus de mon propre sac, la bécane avoisine les 280 kg je pense. Précautionneusement je tente de remettre celle-ci à la verticale. Le poids m'empêche d'y arriver du premier coup. La moto repart sur sa béquille, et.... bascule tranquillement par-dessus la béquille, m'emmenant avec! Je m'en vais me claquer brutalement le dos et le flanc gauche sur la caisse (pourrie!...) garée à côté, et Mimille se couche le cul par-dessus tête, l'écran de sa bulle se courbant et bloquant sur ladite caisse voisine! Holà là, que j'ai mal! Mais pas coincé dessous du tout par contre. Je me relève comme je peux, et sur le parking désert de monde, je vois néanmoins un gars s'apprêtant à démarrer sa camionnette, qui n'a rien vu. Je lui demande son aide pour relever la bête, mais... à deux ça ne suffit pas! Pas grave, qu'il dit, j'ai mon collègue, il va m'aider. Moi au centre, eux devant et derrière, on a réussi à remettre titine sur ses roues, puis je l'ai remise droite dans la montée, avant de regarder les dégâts. La caisse: que dalle! J'en reviens pas! Mimille: quelques griffes de plus à la sacoche gauche, qui a permis d'asseoir la moto au sol. Le rétro à peine un peu griffé en-dessous, le levier d'embrayage un peu griffé aussi, et... c'est tout! Je n'en reviens pas, aucune casse. Même le pare-brise s'est plié mais n'a pas rompu! Bon, et au démarrage? Aucun souci! Au roulage? Nickel! Bref, le plus abîmé c'est moi! Je reprends la (petite) route, obligatoire là où je suis, et chaque bosse me fait terriblement souffrir sur le bas du dos, côté gauche.
Une semaine plus tard, après du doliprane 1000 (comme la bécane, lol) deux fois par jour, j'arrive désormais à me baisser et relever presque sans mal, et chose étrange, une heure après le truc, j'arrivais à conduire sans mal, étant juste handicapé par le fait d'enfourcher la moto pour monter et descendre de celle-ci. J'ai donc pu refaire la route depuis Saint-Jean du Gard jusqu'à la Manche ( avec arrêt près de Mâcon chez une amie) en bonne condition générale, et je pense qu'une bonne étoile m'a aidé au final.
J'ai quoi en fin de compte? Sais pas, mais je pense à une côte fêlée peut-être.
Voilà, ça devait arriver, c'est arrivé juste à la fin, à l'inverse de Maryse, merci petit Jésus. Puis c'est une nouvelle expérience intéressante...
Ah, quand même, l'ergot de ma béquille latérale s'est un peu plié sous le choc. J'hésite à redresser, peur que ça casse. (Je n'ai rien pour ressouder au cas où...)